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Pays raciste, vous êtes sûr ?

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On nous dit (Rokhaya Diallo et d'autres) qu'il y aurait un racisme systémique en France. Que le racisme serait profondement ancré dans la société française et viendrait du fait que nous sommes un ancien empire colonial. On croirait presque que le racisme serait dans nos gênes et que nous sommes incertains d'en sortir tant l'ampleur est vague, les preuves insuffisantes, les moyens de lutte flous et les résultats incertains. S'il restait 0.5% de racisme (si on pouvait le chiffrer), Rokhaya Diallo serait encore capable de parler de racisme systémique.

Mais quelles sont ses preuves ?

- La discrimination (raciale) au logement

- la discrimination (raciale) à l'embauche

- les "contrôles au faciès"

- les "violences policières"

 

Nous avons déjà traité le cas des "violences policières" et dénoncer l'escroquerie intellectuelle de ce terme qui confondait l'usage légitime de la force par les policiers des "bavures", délits et crimes commis par des policiers.

La notion de racisme systèmique est déjà biaisée du fait qu'il n'existe aucune loi ou règle "raciste" comme il en existait dans le temps de l'occupation nazie (parcs de jeux "interdits aux juifs").

Voyons ce qu'il en est des autres "discriminations" :

 

1 - La discrimination au logement

C'est un article paru dans Lemonde (1) censé nous montrer "l'ampleur" de la discrimination ethnique à l'embauche (ethnique peut recouvrir les traits physiques, la langue ou le patronyme lié à une ethnie). Il affiche une différence impressionnante de 26% en se basant sur des envois de message de recherche de logement sous deux prénoms : Sebastien et Mohamed.

Sauf que dans les faits, Sebastien a obtenu 13% de réponses, Mohamed a obtenu un taux de 10% de réponses. Une différence de 26% qui est une différence de 3 points. Mais dans les deux cas, les deux individus ont obtenu un taux entre 10 et 15% (plutôt faible). C'est comme l'arnaque de la différence de chômage entre noirs américains et blancs américains sous Trump. Celui des noirs était de 6% environ et celui des blancs de 3%. On peut dire qu'il est "le double", mais les deux sont au plein emploi ou quasi plein-emploi.

 

2 - la discrimination ethnique à l'embauche

Il est difficile de mesurer et d'évaluer réellement la discrimination à l'embauche. Les études reposent sur des déclarations. Mais rien que sur ces déclarations, on peut voir que le fait d'être âgé (de + de 50 ans) et d'être enceinte font partie des premieres plaintes de discrimination loin devant la couleur de peau ou la religion (2). De plus, le taux de chômage en Seine-St-Denis, premier département musulman, département reconnu pour accueillir de nombreux immigrés, n'affiche pas le taux de chômage le plus élevé (inférieur à l'Aisne par exemple).

Ces discriminations si elles existent, peuvent aussi être justifiées par la différence de qualifications entre les populations.

 

3 - la police est raciste

Rokhaya Diallo et d'autres associations de gauche ou médias de gauche vont fréquemment parler de "contrôles au faciès" (3,4). Des personnes ont même porté plainte contre l'Etat pour "contrôle au faciès", ce qui est quasiment impossible à prouver comme la discrimination raciale à l'embauche. 

 

Dans un article paru dans Le Parisien (5), les auteurs relatent que les profils noirs/maghrébins seraient 20 fois plus contrôlés que les autres selon un rapport annuel des "défenseurs des droits". Sebastian Roche, directeur de recherches au CRNS indique que la police effectue d'avantages de contrôles dans les quartiers "défavorisés". Mais comment le reprocher quand c'est dans ces zones que les taux de délinquance et de criminalité sont les plus élevés ? Cette donnée ne justifie pas un racisme policier. Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative police CFDT souligne qu'il est normal que les personnes faisant partie des "minorités visibles" soient d'avantages contrôlées puisque les policiers y font d'avantages de contrôles. Il rejoint donc le constat de Sebastian Roche. 

 

C'est une femme policier qui apporte un éclairage sur ces "contrôles au faciès (6) en rappelant une réalité simple : La police effectue des contrôles en fonction des descriptions de suspects qu'ils reçoivent et des lieux où ils effectuent des contrôles. Ce n'est pas de la faute des victimes si elles ont été agressées par des personnes de type maghrébin, donc ce n'est pas la faute des policiers s'ils reçoivent par conséquent ces descriptifs. Ce n'est pas non plus la faute des policiers si ces profils se retrouvent dans certains quartiers. 

Autrement dit, rien ne permet d'évaluer l'ampleur d'un éventuel "racisme policier". La femme-policier rappelle également qu'elle a des collègues noirs et arabes. 

Nous vous renvoyons à notre article critique du blog "la police assassine" qui remet en cause la notion de "violences policières". En gros, l'article montre que les personnes qui parlent de "violences policières" confondent usage de la force légitime par la police et bavures et que dans la plupart des cas relatés de "violences policières", la police n'était pas responsable des personnes blessées ou tuées pendant leur interpellation. Et que dans les cas de bavures identifiées, les policiers en cause étaient jugés et condamnés.

En conclusion

Non seulement aucune loi ne permet d'indiquer un quelconque "racisme d'Etat", mais en plus, il n'y a pas de réelle preuve de discrimination raciale à l'embauche, au logement ou des "contrôles au faciès" visant spécifiquement des noirs ou des arabes. 

Mais si de telles discriminations existent, et nous pensons qu'elles existent mais pas de façon institutionnelle ou systémiques mais individuelles (ou cantonnées à des groupes restreints), elles ne sont pas essentiellement le fruit de préjugés raciaux (ou très marginalement) mais le fruit d'expériences négatives répétées et similaires.

On peut ne pas vouloir d'une personne arabe dans son logement à cause d'expériences négatives répétées avec des personnes arabes. Il peut s'agir d'expériences négatives subies, aperçues, entendues par d'autres, etc... Mais le fait que les personnes d'origine maghrébine/subsaharienne sont sur-représentées dans certains problèmes sociaux, fait l'objet d'autres articles disponibles sur notre blog.

 

Actualisations 

1) https://www.parisschoolofeconomics.eu/IMG/pdf/CVanonyme_rapport-final_PSE-CREST-JPAL.pdf 

cet article présente les effets du CV anonyme. Il ne semble pas avoir d'effet significatif sur l'emploi de profils différents du recruteur, l'article ne peut conclure à l'utilité de sa généralisation. Il a même pour effet de réduire les chances des gens venant de zones sensibles ou de zones prioritaires ("banlieues"). L'explication viendrait du fait que, venant de zones à faible accès à l'emploi, le recruteur ne comprendrait pourquoi il y a des trous dans le CV. 
Ce qui sous-entend deux choses : 

- Il y aurait un phénomène possible "d'indulgence" si on sait que le candidat vient de banlieue alors qu'il a un CV faible (ce qui reviendrait à faire une "discrimination positive"). Cela sous entend en effet que le candidat venant de banlieue aurait plus de chances d'être reçu en entretien. Un "préjugé" ou "stéréotype" serait à l'oeuvre pour "favoriser" les personnes venant de banlieue.

- En théorie, un individu venant d'une zone plus défavorisée comme une zone rurale, serait aussi fort désavantagé avec le système du CV anonyme. Mais la banlieue étant reconnue comme "zone défavorisée", "zone sensible" etc, qualificatifs que n'ont pas les zones rurales, alors les personnes venant de milieux bien plus défavorisés par l'emploi et les investissements publics, seront désavantagées plus encore que les personnes venant de "banlieue". 

 

(1) https://www.lemonde.fr/logement/article/2017/12/15/deux-etudes-mesurent-l-ampleur-de-la-discrimination-a-la-location-en-france_5229974_1653445.html

(2) https://revolution-rh.com/discrimination-embauche-france/

(3) https://blogs.mediapart.fr/lanna-hollo/blog/240517/controles-au-facies-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-saisie

(4) https://www.liberation.fr/france/2018/10/22/controles-au-facies-des-pratiques-qui-revelent-un-racisme-conscient-ou-inconscient_1687114

 (5)https://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.page&bid=1631704&pid=36925439

 

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